La petite histoire du melon

Melon

Noms communs : melon, cantaloup, melon miel, melon brodé.                             
Nom scientifique :
Cucumis melo.
Famille :
cucurbitacées.

Les Grecs et les Romains préféraient la pastèque (melon d’eau) au melon, qui était à cette époque plutôt insipide. En fait, on le considérait comme un légume. On le consommait cuit ou en salade, vinaigré, poivré et agrémenté d’autres épices. À Rome, son prix était tout de même très élevé, du fait de sa rareté. L’empereur Dioclétien dut même émettre un édit pour en fixer le prix.

Bien que les Maures aient encouragé sa production en Espagne dès le VIIIe siècle, il ne soulèvera de véritable intérêt qu’au XVe ou XVIe siècle On avait alors conçu des variétés à fruit sucré et plus gros. À la Renaissance, des moines italiens croiseront une variété produisant un fruit savoureux à laquelle ils donneront le nom de la résidence papale où ils l’avaient produit (Cantalupo).

Christophe Colomb introduira le melon sur l’île d’Hispaniola (dans les Grandes Antilles) en 1494 lors de son deuxième voyage en Amérique. Ce sera probablement le premier fruit à y être cultivé. On le retrouve en Amérique centrale en 1516, en Virginie en 1609 et à New York en 1629.

Le melon est aujourd’hui cultivé partout dans le monde, en pleine terre ou sous serre, selon les régions. La sélection de variétés hâtives, l’irrigation et la fertilisation permettent de le cultiver sous des climats normalement peu favorables à sa bonne croissance. Mais, il s’en trouve pour dire que ce qu’il a gagné en distribution, il l’a perdu en qualité. À leurs yeux, rien ne vaut le melon cultivé dans une terre peu ou pas irriguée, et exposé au chaud soleil du Sud.

Le terme « melon », qui est apparu dans la langue française au XIIIe siècle, dérive du latin melo ou melopepone (littéralement « pomme-melon »).

Les melons d’hiver portaient jadis le nom de « pompons », un mot probablement dérivé de pepones, sous lequel les Romains les désignaient au début de notre ère.

Le fruit asiatique que l’on appelle « melon velu » est plus proche, en fait, de la courge. Il appartient à une autre espèce botanique (Benincasa hispida). Il en est de même pour le « melon amer » (Momordica charantia), cultivé dans toute l’Asie et apprêté comme un légume.

On a longtemps pensé que le melon venait d’Asie centrale ou d’Iran. Des études génétiques, des essais de croisement, ainsi que la distribution de l’espèce ont permis à des chercheurs d’estimer qu’il viendrait plutôt de l’Afrique subsaharienne. Il existe encore dans ces régions des variétés sauvages à petits fruits non comestibles. De là, il aurait connu une très large distribution depuis le Moyen-Orient jusqu’en Chine, en passant par l’Inde et l’Afghanistan. Des vestiges archéologiques indiquent qu’il était cultivé en Iran et en Chine, il y a 5 000 ans, et en Égypte, il y a 4 000 ans.

En dehors des fruits, on consomme les pépins, rôtis en Inde, séchés et réduits en poudre en Afrique. En outre, sur ce continent ainsi qu’en Chine, on prête des propriétés médicinales auxfeuilles, aux tiges et aux racines de la plante.

Toutes sortes de variétésMelon brodé (Cucumis melo var. reticulatis)
C’est celui que l’on trouve en général sur les marchés nord-américains où on l’appelle à tort cantaloup. Son écorce recouverte de lignes sinueuses rappelle une broderie en relief. Elle est habituellement démunie de côtes. Sa chair est orange et sucrée.

Melon cantaloup (C. melo var. cantalupensis)
Son écorce verruqueuse ou lisse présente des côtes marquées. Chair orange sucrée. Pour plusieurs, c’est le nec plus ultra des melons. Le « véritable » cantaloup est surtout présent sur les marchés européens.

Melon d’hiver ou inodore (C. melo var. inodorus)
Gros melon, souvent de forme oblongue, à l’écorce lisse, à la chair vert pâle, crème ou blanche et à saveur moyennement sucrée à sucrée. Comprend entre autres le melon miel Honeydew (chair plutôt jaune-vert), le Crenshaw (juteux, avec un léger parfum épicé) et le Santa Claus (écorce jaune et noire, chair relativement peu sucrée).

Melon arménien (C. melo var. flexuosus)
Melon de forme allongée qui peut atteindre 1 m de long, à chair crème et dont la saveur, légèrement acidulée, rappelle celle du concombre. Il se mange généralement en salade ou en marinades.

Melon oriental (C. melo var. conomon)
Melon oblong qui peut atteindre 30 cm de long et 10 cm d’épaisseur. Très proche du concombre, il diffère de celui-ci par sa chair plus dense et ses semences plus petites. Très employé en Orient pour les marinades.

Melon chito ou melon-mangue (C. melo var. chito)
Fruit de la grosseur d’un citron ou d’une orange, à chair blanche rappelant celle du concombre.

Melon fétide (C. melo var. dudain)
Fruit de la grosseur d’un citron ou d’une orange, cultivé comme plante ornementale. Contrairement à ce que son nom indique, il dégage une odeur parfumée très agréable, mais il n’est pas comestible.

 

Conservation :

Si le melon n’est pas assez mûr, laissez-le 2 ou 3 jours à la température de la pièce.

Réfrigérateur. S’il est bien mûr, il se conservera tout au plus 2 ou 3 jours dans le bac à légumes. Mettez-le de préférence dans un sac de plastique afin d’éviter qu’il ne communique son odeur aux autres aliments.

Congélateur. Coupez la chair en dés ou en boulettes et mettez à congeler dans un sac hermétique.

 

Source: Passeport Santé

Publié le 13 août 2014, dans Aurélie Mutel, et tagué . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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