Des vignes plantées au Havre et un premier cru en 2017 !
Un entrepreneur développe un vignoble au Havre. 3000 pieds vont être plantés à Graville. L’envie : proposer un premier vin dès 2017, anniversaire des 500 ans du Havre.
Le site de Graville, situé tout près de l’Abbaye, est idéalement exposé pour accueillir les pieds de vigne (Karine Lebrun).
Les Arpents du Soleil implantés dans le Calvados, près de Saint-Pierre-sur-Dives ne seront bientôt plus les seuls vignobles de Normandie. Au Havre, en effet, l’entrepreneur Ludovic Messiers prévoit l’implantation prochaine de 2 à 3000 pieds de vignes sur la costière du Havre, à quelques mètres de l’Abbaye de Graville.« Un terrain idéal », s’enthousiasme le porteur du projet.
3000 pieds plantés avant la fin avril ?
Ces 3000 m2 de terrain, propriété de la Ville, disposent d’une inclinaison et d’un ensoleillement parfaitement adaptés à la culture de la vigne. Le sol doit impérativement monter en température aux premiers rayons du soleil. A Graville, les températures moyennes sont de 3 à 5 degrés supérieures à tous les autres terrains visités sur la porte Océane et même dans tout le pays de Caux. » Sur ce coteau, Ludovic Messiers prévoit de planter des pieds de Chardonnay, l’unique cépage qu’il entend exploiter. Au préalable, il prévoit de labourer le terrain avec des chevaux de traits. Ce travail pourrait être imminent. Pour être en accord avec les saisons, l’exploitant veut pouvoir planter ses pieds avant la fin avril. A sainte-Adresse, 700 autres pieds seront mis en terre. Ludovic Messiers bénéficie, ici, du soutien d’un privé qui lui laisse l’exploitation d’une parcelle de terre située à quelques mètres seulement de la table d’orientation de la commune. Travailler la vigne face à la mer ! Je me promets des instants de bonheur pur », sourit le Havrais.
Un vin pour 2017, année de célébration des 500 ans du Havre ?
Les Havrais vont devoir s’armer de patience pour goûter le tout premier vin local. Les premiers raisins ne seront pressés que dans trois ans. 2014 / 2017 : Ludovic Messiers entend célébrer à sa manière, le 500ème anniversaire de la naissance du Havre ! Il s’agira d’un vin pur et nature qui n’aura pas été traité chimiquement. Mais il ne s’agira là que d’une première étape. Les premiers jus vont être vinifiés. Puis ce vin de garde obtenu, il sera assemblé avec d’autres vins, pour obtenir dans six ou sept ans, une méthode traditionnelle. » Une méthode traditionnelle ? Il s’agit d’une méthode d’élaboration d’un vin effervescent qui consiste en une seconde fermentation en bouteille d’un vin tranquille. Pour construire un vin qui a du goût en Normandie, il faut l’assembler. Une seule année, un seul terrain, un seul cépage ne suffit pas car les sols sont relativement pauvres en charge minérale », explique le passionné qui partage le rêve du vigneron : « faire quelque chose d’aussi élégant que le champagne. »
Un chais à Fontaine-la-Mallet
C’est à Fontaine-la-Mallet que le vin de garde de Ludovic Messiers sera assemblé. Il y a fait l’acquisition d’un terrain où il prévoit la construction d’un chai. Des pieds de vigne y seront également implantés, mais pour une utilisation purement pédagogique.
« Je veux partager la culture de la vigne. Cet espace sera réservé à la clientèle qui souhaitera s’y former. Des stages seront proposés régulièrement. »
Dans l’attente de ses premiers jus, Ludovic Messiers poursuit sa formation auprès de différents vignerons en Champagne. Le champagne, c’est devenu sa passion dans l’exercice de son précédent métier au sein d’une entreprise du bâtiment, implantée à Reims. Sa rencontre avec le « maître incontesté des vignerons en Champagne », Enselmes Selosse, aura été décisive. En 2013, il décidait de mettre un stop à sa carrière pour créer LM-Effervescence, une société née au Havre qui commercialise le champagne que Ludovic Messiers fait fabriquer en Champagne. LeStade Océane est l’un de ses premiers clients. Ne lui manque aujourd’hui que le feu vert de la Ville du Havre pour lancer concrètement son projet de vignes.
Source : Le Havre Infos
Publié le 13 avril 2014, dans Charles Gautier. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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